Workaholisme : Quand l’engagement devient un piège – Comment en sortir ?
Le travail est une passion, un moteur, une source d’épanouissement… mais parfois, il devient un poids invisible qui nous écrase.
De nombreuses femmes cadres et leaders connaissent cette pression constante de devoir toujours être performante, de prouver votre valeur, de ne jamais ralentir.
Mais à quel moment l’investissement devient-il trop ? Où se trouve la limite entre engagement et auto-sabotage ?
Le workaholisme n’est pas un simple excès de travail.
Il est couramment appelé addiction comportementale au travail, selon des experts en santé mentale (1) c’est “un investissement excessif et compulsif dans le travail au détriment des autres aspects de la vie”.
C’est une dépendance, une fuite en avant qui, à terme, mène au stress chronique, à l’épuisement et parfois même au burnout.
Dans cet article, nous allons explorer trois réflexions essentielles pour vous aider à prendre du recul et vous proposer un outil concret pour retrouver un équilibre sain.
1. Êtes-vous en train de confondre performance et épuisement ?
Beaucoup de femmes leaders ont grandi avec l’idée que travailler dur est la clé du succès. L’exigence, la rigueur et le dépassement de soi sont valorisés… mais à quel prix ?
🔹 Vous sentez-vous coupable quand vous prenez une pause ?
🔹 Avez-vous l’impression que ralentir signifie être moins compétente ?
🔹 Dites-vous souvent "je me reposerai quand tout sera fini"… mais rien n’est jamais vraiment fini ?
Si ces questions résonnent en vous, il est peut-être temps de revoir votre définition de la performance. Travailler plus ne signifie pas travailler mieux. Un esprit fatigué prend de moins bonnes décisions, un corps épuisé finit par lâcher, et un mental sous pression perd en créativité et en clarté.
Et si la vraie performance, c’était aussi savoir s’arrêter à temps ?
2. ET VOTRE CHARGE MENTALE?
Les femmes dirigeantes ont souvent cette tendance à vouloir tout assumer. Vous gérez vos équipes, vous anticipez les problèmes, vous êtes disponible, à l’écoute, et parfois même, vous compensez les failles organisationnelles autour de vous.
Mais… à quel moment arrêtez-vous de porter le poids des autres ?
🔹 Acceptez-vous facilement de déléguer ou avez-vous du mal à lâcher prise ?
🔹 Avez-vous le sentiment que si vous ne gérez pas tout, les choses risquent de s’effondrer ?
🔹 Attendez-vous que les autres reconnaissent votre charge ou osez-vous exprimer vos limites ?
L’hyper-responsabilité est une charge mentale qui use à petit feu. Apprendre à poser des limites claires, c’est un acte de leadership.
Et si vous appreniez à faire confiance, à dire non et à protéger votre espace ?
3. Votre entreprise favorise-t-elle un modèle de performance durable ?
Le workaholisme n’est pas qu’un problème individuel, c’est aussi une question culturelle. Certaines organisations valorisent (inconsciemment) l’hyper-travail : réunions tardives, emails le week-end, pression implicite à toujours être disponible…
Mais le bien-être au travail est une responsabilité partagée. Une entreprise qui veut voir ses talents s’épanouir doit créer un environnement qui favorise une performance respectueuse de l’humain.
🔹 Votre entreprise valorise-t-elle le repos et la déconnexion ?
🔹 Encourage-t-elle une communication saine sur la charge de travail ?
🔹 Est-il bien vu de poser des limites ou est-ce perçu comme un manque d’engagement ?
Changer cette dynamique passe par une prise de conscience collective.
Vous, en tant que leader, avez aussi le pouvoir d’impulser un nouveau modèle : un leadership plus humain, plus aligné, qui prouve qu’on peut réussir sans se sacrifier.
Et si vous osiez incarner un leadership où l’équilibre est une force, et non une faiblesse ?
Un outil concret : La règle des 3C pour prévenir le workaholisme
Si vous sentez que vous êtes prise dans cette spirale du travail sans fin, voici une méthode simple et efficace à appliquer dès aujourd’hui :
🔸 CLARIFIER vos priorités : Chaque matin, posez-vous cette question : “Quels sont les 3 objectifs essentiels de ma journée ?” Tout le reste est secondaire.
🔸 CADRER vos horaires : Définissez une heure de fin de travail et respectez-la. Fixez aussi des moments de vraie déconnexion (sans email, sans notifications).
🔸 CULTIVER des rituels de bien-être : Intégrez chaque jour une activité qui vous recentre sur votre corps et vos émotions (danse, respiration, méditation, marche). Votre énergie est votre meilleur atout, protégez-la !
Et maintenant, que choisissez-vous ?
Quel est votre plus grand défi pour poser vos limites au travail ?
Se libérer du workaholisme, c’est possible. Cela commence par une prise de conscience, un changement de regard sur la performance et l’intégration de nouveaux réflexes.
Vous n’avez pas à tout porter seule.
Pour aller plus loin, découvrez l’épisode de podcast qui traite de ce sujet “ #46. Celle qui souffrait de stress chronique et d'anxiété ”
Et si vous faisiez le premier pas aujourd’hui ?
N’hésitez pas à prendre rendez-vous information gratuit en cliquant ici avec moi afin que je puisse vous donnez mes recommandations sur votre situation.
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"Prenez soin de votre santé mentale au travail… et celle des autres”, Noémie Guerrin, éditions Vuibert 2024