Christina Maslach et le burnout : retrouver l’équilibre entre ambition et foi
Christina Maslach, pionnière du burnout, révèle comment l’épuisement professionnel peut devenir un appel spirituel à réconcilier ambition et foi.
quand la science éclaire l’âme
Il y a plus de quarante ans, une psychologue de l’Université de Californie, Christina Maslach, mettait un mot sur une réalité silencieuse : le burnout.
Cette fatigue de l’âme, ce vide intérieur, cette perte de sens que vivent tant de femmes ambitieuses et sensibles.
De ses recherches est né le Maslach Burnout Inventory (MBI), un modèle scientifique devenu référence mondiale.
Mais au-delà des chiffres, Maslach nous invite à un questionnement plus profond :
et si le burnout n’était pas une faiblesse, mais un appel à la réconciliation entre ambition et spiritualité ?
Qui est Christina Maslach ?
Christina Maslach est professeure émérite de psychologie à l’Université de Californie, Berkeley.
Spécialiste du stress professionnel, elle a consacré sa carrière à comprendre pourquoi des personnes compétentes, passionnées, finissent par s’épuiser intérieurement.
Avec Susan Jackson, elle a créé le Maslach Burnout Inventory (MBI), un questionnaire aujourd’hui utilisé dans le monde entier pour identifier les signes du burnout.
Grâce à elle, ce syndrome est désormais reconnu dans la Classification internationale des maladies (CIM-11) comme un phénomène lié au stress chronique au travail.
Les 3 dimensions du burnout selon Christina Maslach
1. L’épuisement émotionnel
C’est la sensation d’avoir « tout donné ».
Le corps devient lourd, les nuits ne réparent plus, la joie s’étiole.
Cette forme de fatigue énergétique signale un déséquilibre entre l’action et la présence.
L’âme chuchote : ralentis, respire, cesse de puiser uniquement dans tes réserves mentales.
2. La dépersonnalisation : quand le cœur se retire
Petit à petit, on devient observatrice de sa propre vie.
On continue d’agir, mais sans être là.
Ce détachement, souvent perçu comme une force, est en réalité un mécanisme de survie spirituel :
le corps se protège d’un monde devenu trop dur pour lui.
L’esprit appelle : rentre à la maison, retrouve ton humanité, ton feu doux.
3. La perte d’accomplissement personnel
Malgré les réussites, tout semble vide.
Le “succès” ne résonne plus.
C’est souvent le moment où la quête de sens émerge : pourquoi je fais tout cela ? pour qui ?
Ce vide est un portail, pas une chute.
Il ouvre vers une autre forme de réussite : celle qui honore l’être, pas seulement le faire.
Les 6 domaines de la vie au travail selon Maslach et Leiter
Avec son collègue Michael Leiter, Maslach a identifié six zones clés où le désalignement entre la personne et son environnement professionnel mène à l’épuisement :
Charge de travail excessive : quand le corps dit stop avant la tête.
Manque d’autonomie : quand la créativité s’étouffe dans le contrôle.
Absence de reconnaissance : quand l’effort n’est plus honoré.
Isolement social : quand la solitude devient la norme.
Injustice perçue : quand la loyauté est trahie.
Désalignement des valeurs : quand l’âme ne reconnaît plus ce qu’elle fait.
Pour de nombreuses femmes leaders hypersensibles, le désalignement des valeurs est la cause la plus profonde du burnout :
travailler dans un système qui contredit leur essence finit par brûler l’intérieur, lentement mais sûrement.
Burnout et quête spirituelle : un langage de l’âme
Les recherches de Maslach éclairent une dimension que la science commence à peine à reconnaître :
le burnout n’est pas uniquement psychologique, il est existentiel.
Ce que l’on appelle “épuisement professionnel” est souvent une crise spirituelle :
le moment où la tête avance sans le cœur,
où la foi dans la vie, la beauté ou la mission s’effrite sous la pression du résultat.
Pourtant, dans cette crise se cache un passage initiatique :
celui du retour à soi, à la lenteur, à la paix.
Retrouver l’équilibre entre ambition et foi
Retrouver cet équilibre, c’est cesser d’opposer ambition et intériorité.
C’est redonner une place à la respiration, à la présence et à la prière du corps.
C’est oser croire qu’une autre façon de réussir est possible plus douce, plus juste, plus vivante.
Les pratiques somatiques, la danse intuitive, la respiration consciente ou la méditation en mouvement sont des voies concrètes pour guérir cette fracture.
Elles permettent à la femme performante de redevenir femme incarnée — ancrée, apaisée, inspirée.
Ce que Christina Maslach nous enseigne vraiment
Son message dépasse la science :
le burnout n’est pas un échec individuel, mais le signe d’une civilisation qui a oublié le rythme de l’âme.
Et si, plutôt que de “lutter contre le stress”,
nous apprenions à écouter ce qu’il veut nous dire ?
Pour aller plus loin
J’ai vécu cette traversée intérieure, entre ambition et foi, entre contrôle et lâcher-prise.
Et c’est en réapprenant à écouter mon corps que j’ai retrouvé mon équilibre.
Je partage ce chemin dans le dernier épisode de mon podcast PLURIELLE :
🎧 Celle qui trouvait son équilibre entre ambition et spiritualité
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Conclusion : la voie de la réconciliation
Christina Maslach nous a offert une boussole scientifique.
À nous d’y ajouter la boussole intérieure.
Car guérir du burnout, ce n’est pas seulement “récupérer”.
C’est réapprendre à vivre alignée entre le visible et l’invisible,
entre la volonté et la foi,
entre ambition et amour.
